Notre Histoire

 

L’UGAN a débuté comme un petit groupe de tisserands en 1975 et c'est en Janvier 1983, à Korhogo, qu'a été créée l'Union des GVC (Groupement à vocation coopérative d'artisans du Nord). Elle regroupe plusieurs coopératives villageoises et compte au total plus de 750 artisans dont des tisserands, des peintres sur toiles, des potières, des sculpteurs sur bois et des fondeurs de bronze. Ils sont répartis sur plusieurs villages autour de la ville.

Un centre artisanal a été inauguré à Korhogo en mars 1986, avec l'aide de l'Association Française des Volontaires du Progrès (AFVP).

Depuis cette date, l'UGAN n'a cessé de se développer, faisant de plus en plus d'expositions–ventes des produits ainsi que des ateliers de démonstrations de tissage et peintures sur toile en Côte d'Ivoire (nombreuses actions au Centre Culturel Français d'Abidjan jusqu'en 2002), et à l'étranger : en France, en Suisse, en Allemagne. Ces actions prennent des formes diverses, comme des ateliers de tissages dans des écoles ou dans des musées (Musée de Stuttgart et de Bâle) ou lors d'un programme  thématique organisé par l'UNESCO, ou encore des expositions-ventes-animations dans des galeries ou en collaboration avec des groupements associatifs tels Artisans du Monde (France), Caritas ou Magasins du Monde (Vevey, Suisse). Comme chaque année depuis plus de 10 ans, deux artisans partent en Europe 3 mois en été pour présenter les techniques de tissage et les produits textiles de l'UGAN.

Les évènements politiques des années 2000 en Côte d'Ivoire ont amené une restriction des activités de l'UGAN qui s’est trouvée dans une passe difficile. Dans ce contexte, la disparition brutale du trésorier en novembre 2003 et celle du Président, Amidou Coulibaly en février 2004, obligent l'UGAN à faire appel à des soutiens extérieurs pour assurer la continuité et la pérennité de la coopérative. 

Un comité provisoire a été alors établi, composé de 5 artisans qui tissent sur place en permanence. Cela permet que le suivi des commandes venant de l'étranger puisse être assuré sans faille.

Par ailleurs, un grave incendie a détruit les bâtiments en février 2004. Solidar’monde (la centrale d'achat d'Artisans du monde en France) et divers donateurs privés ont permis de récolter des fonds pour la reconstruction d'une partie des bâtiments, en particulier la case-bureau.

Depuis 2010, avec la normalisation de la vie politique, la vie économique du pays repart doucement, et le fonctionnement  de l’Ugan également. Elle a bénéficié dans les années 2010 à 2014 de l'accompagnement d'un groupe de travail au sein du réseau Artisans du Monde Rhône-Alpes, qui a créé récemment l’association « les amis de l’Ugan »